Ikusi eta ikasi : retour sur le tournant d’une carrière !

Accompagné du «Slippery Twist Orchestra », le quatuor osait alors un style audacieux, novateur et un tantinet agressif, augurant si ce n’est la fin d’une époque, tout du moins la conclusion d’une adolescence bercée par un twist acidulé et parfois taxé de naïveté. Et alors que The Sparteens osent, et le public explose. Lors du Crochet 66 de Monte Carlo, au bras du fidèle Rémy Rivers leur agent de toujours, devant l’objectif redoutable d’Albert Beed, sous le regard amusé de Paul, Maribel se livre « Je ne sais pas ce qui m’arrive, avec Ikusi eta ikasi je me sens plus grande, prête à tenter de nouvelles expériences… ».

Mais, éblouis par ce triomphe inattendu, The Sparteens ne voient pas arriver le revers d’une médaille qu’ils mettront bien des années à digérer.
Maribel d’abord, endosse mal un tel succès; quotidiennement harcelée par des fans de plus en plus insistants, elle finit par s’isoler dans une villa gracieusement prêtée par Edouard Ruault, producteur bio des premiers jours. La suite ne sera qu’une lente descente aux enfers : Douglas et Sardock, incriminés dans une sordide affaire de trafic de pilules amincissantes, s’installeront sous des noms d’emprunts au Paraguay. Paul, quant a lui, s’affichera régulièrement aux côtés d’un certain Rocky, petite frappe de la pègre maltaise qui s’improvisera chanteur de «rock n’ roll» pour faire carrière sous le nom de « La Meule ». The Slippery Twist Orchestra se désintègrera peu à peu, les Sparteens perdant la confiance de leur musiciens prodiges qui assistent impuissants à leur déchéance.

On  connaît depuis peu l’issue heureuse de ce «creux de la vague» : soutenus par leur public, Maribel et ses trois compères se rélèvent et se reconstruisent peu à peu. Psychothérapie comportementale, thalassothérapie et désintoxication, quelques longs séjours de repos au coeur des Alpes suisses, loin du strass, des paillettes et des tentations en tout genre, leur ont permis de refaire surface, plus toniques que jamais! Les expériences douloureuses ont fait leur temps, et d’aucuns affirment désormais que The Sparteens n’ont jamais été aussi au «top» de leur Twist!

On retrouvera donc avec émotion sur ce single remasterisé en Hi-fi stéréo ce morceau à double tranchant qui a fait basculer tant de destins, et chavirer le coeur de tant de fans : «Ikusi eta ikasi»,disponible dès ce mardi 30 juin dans les points de vente branchés habituels.

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À propos de Jay Lion

Membre de The Sparteens en 1966, ayant marqué de sa patte inimitable la deuxième période du groupe, il a mystérieusement disparu en février 1970, et n'a été miraculeusement retrouvé qu'en 2010, inconscient dans les poubelles d'une maison close, habillé d'un uniforme de guardia civil, et ayant perdu tout souvenir des 40 dernières années.
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