Un faux scandale éclate suite au démenti de Mick Holivers

MICK HOLIVERS : « I will never die »

Pas plus tard qu’hier, quelle ne fut pas ma surprise lorsque j’ai été informé d’une rumeur totalement absurde qui circulait par courrier électronique(nouvelle technologie utilisée par ces adeptes du modernisme qui les protège de toute taloche dans la gueule lorsque l’on doit s’expliquer comme de vrais rockeurs et que ça chauffe au drive-in).Un article diffamatoire écrit par un scribouillard qui n’a même pas eu le courage d’en revendiquer la paternité, et qui est probablement l’oeuvre d’un proche des tristement célèbres Sparteens, groupe de midinettes qui fait hurler d’hystérie les jeunes filles dont le Q.I est inférieur à celui d’un parc de moules du bassin de Memphis.

Leur histoire débute en fait dans le début des années 80 dans un quartier calme et cossu de la banlieue de Nashville, Tennesse, bien qu’ils prétendent avoir été là dès le début des années 50.Période où le paysage musical connaît un bouleversement considérable avec le cataclysme provoqué par l ‘apparition d’un véritable groupe de rock’n’roll qui déchaine les passions et réinvente à tout jamais la musique moderne : Rocky la Meule and Mick Holivers, qui deviendra bien vite Rocky la Meule and the Godfather band of rock’n’roll.

A cette époque Douglass Nightindale a 13 ans et il mène une petite existence bourgeoise auprès de John Nightdindale, son père, colonel au 3éme RPIMA de Nashville.Sa mère, Daisy Molly Nightdindale, est femme au foyer.Elle dirige la vie de famille selon les préceptes de la religion catholique et se rend tous les dimanches à la messe avec Douglass, son fils chéri.

Rien ne peut troubler la tranquilité de cette parfaite caricature de la société américaine, si ce n’est le fait que l’aisance sociale et financière de cette petite famille n’est en fait que l’héritage d’une longue lignée d’esclavagistes convaincus, symbolisée par la poigne de fer du grand-père de Douglass, Cliff J.Nightdindale, qui a fondé un empire grâce aux plantations de coton dans lesquelles de nombreux bluesmen de talent ont vu le jour, en réaction aux conditions de vie miséreuses et scandaleuses qui leur étaient imposées.

Douglass, lui, est promis à la même carrière que son militaire de père et intègre plus tard la prestigieuse école de Fort Laundersmith, dans l’Oregon, pour faire ses classes et décrocher un grade d’officier, qui lui permettra de maltraiter à souhait les trouffions de couleur, selon la grande tradition familiale.

C’est à l’occasion d’une permission et d’une virée au « Pink Paradise » bar à hôtesses où les mœurs étaient plus que légères, qu’il rencontre Maribel.Elle chante alors sur une scène miteuse, dans une ambiance qui tient plus d’un bouge pour mâles en manque de relations charnelles éphémères que d’un cabaret, la première version américaine de ce qui deviendra plus tard en France un succès retentissant : la danse des canards.Maribel paraît totalement déconnectée, au bout du rouleau, harassée et désespérée de se retrouver dans cette situation.Situation dont elle est la seule responsable puisque, quelques années plus tôt, ayant tenté en vain une audition pour intégrer la section de choristes du Godfather band of rock’n’roll, elle se fait immédiatement recaler et sombre dans une profonde déprime.Elle devient totalement accro à l’héroïne et, en proie à des problèmes financiers considérables, elle est alors engagée au « Pink Paradise ».Officiellement elle joue un rôle de chanteuse, mais en réalité ses tours de chant se transforment rapidement en tour de passes qui lui permettent de financer son addiction.

Grâce à sa gueule d’ange et sa coiffure de premier communiant, Douglass, ayant des penchants inavouables pour les jeunes filles facilement manipulables, lui fait miroiter une carrière exceptionnelle et l’emballe illico-presto.Il fait jouer les relations de son père afin de racheter Maribel pour quelques dollars au tenancier de l’établissement.Maribel se retrouve ainsi dans un milieu social où elle peut se refaire le plumage et se racheter par là-même une nouvelle virginité.

Le duo The Sparteens alors constitué, ils se mettent à pomper tout ce qui fait les vrais succès de l’époque, en particulier les morceaux de Rocky la Meule and the Godfather band of rock’n’roll, qui passionnent tant la jeunesse de l’époque, et notamment Douglass et Maribel eux-mêmes, qui ne ratent aucune des apparitions scèniques du duo le plus brillant de l’époque.Jalousant secrètement le formidable combo, ils se mettent à écrire des chansonnettes qui n’arrivent pas à la cheville artistique de Rocky et Mick, mais qui commencent à plaire à tous les petits bourgeois étrangers à la vraie culture du rock’n’roll.C’est alors que, conscients qu’ils ne pourront jamais rivaliser , ils décident de baser leur stratégie commerciale sur la communication et l’image plutôt que sur leur musique, et de ce point de vue, on peut les comprendre…

A ce petit jeu, ils ne tardent pas à rencontrer Rémi Rivers, pseudo-manager véreux, très doué pour faire avaler tout et n’importe quoi au plus grand nombre.Rémi Rivers est ce que l’on appelle un second couteau, du genre à négocier des photos, prétendumment volées, dans la presse people, ou tirer un profit financier de projets à la qualité artistique plus que douteuse avec des chanteurs has been de dernier plan.Ses relations avec le milieu mafieux chinois sont un secret de polichinelle, même si son acharnement à prouver le contraire constitue en fait un aveu de culpabilité.Sa collaboration avec les Sparteens débute juste après qu’il ait proposé à Rocky et Mick de s’occuper de leur carrière.Proposition déclinée par le duo visionnaire,trop éclairé pour confier les clés de leur réussite à un être aussi vil et sournois.

Bref, désormais les Sparteens sont respectables et nul ne peut critiquer cette version, sous peine de se retrouver avec de jolies chaussures en ciment par 100 mètres de fond dans le Mississipi. Douglass aime alors se pavaner sur son scooter Lambretta dans son costume cintré encore trop grand pour lui et ses chaussures à bouts pointus.Une anecdote raconte que Mick Holivers ayant débarqué à l’improviste à une surprise-partie organisée par Douglass Nightdindale dans la maison familiale, s’était appliqué à détruire les phares du Lambretta à coup de casque, sans que Douglass fasse un geste pour s’interposer, paralysé par la trouille et tremblant de peur devant la flamboyance du guitariste le plus adulé de l’histoire du rock’n’roll.Maribel, quant à elle, fait la belle en arborant de nouvelles robes vichy et de petits escarpins vernis qui lui donnent un air de religieuse à la retraite, malgré son passé plus que sulfureux.

Rémi Rivers pousse alors Douglass et Maribel à enregistrer leur premier single « Ez da berdin » et, devant la piètre qualité de l’enregistrement original, il décide d’appeler des musiciens du Godfather band of rock’n’roll pour leur faire ré-enregistrer cette version.Il les manipule en mettant de luxueux hôtels à leur disposition, des limousines avec chauffeur, du champagne et de la cocaïne à gogo.Puis, lors d’une soirée orgiaque, Rémi Rivers, ne reculant devant aucune bassesse pour arriver à ses sombres desseins, photographie les musiciens à leur insu alors qu’ils s’adonnent à des plaisirs pervers avec des prostituées colombiennes payées par le fourbe manager himself.Vous l’aurez compris , il les tient alors par les couilles et récupère ainsi les bandes du merveilleux enregistrement.

Mais c’était sans compter sur la fascination exercée, malgré eux, par Rocky et Mick sur tous les musiciens et ingénieurs du son de l’époque.Ainsi, Billy Jack Smector, ingénieur du son au légendaire studio Electrik Star de Chicago, profita, lors de cette fameuse session de studio baptisée « Ez da berdin session#1 » de la somnolence de Douglass, Maribel et Remi Rivers, assoupis par une consommation excessive de stupéfiants et d’alcool, pour faire une copie de l’enregistrement des Sparteens sur lequel des conversations compromettantes de Remi Rivers, Maribel et Douglass étaient clairement identifiées, prouvant ainsi les nombreuses manipulations du machiavélique trio.Il l’envoya immédiatement à Mick Holivers, à ce moment-là dans la tourmente car victime d’une campagne de dénigrement médiatique savamment orchestrée par Remi Rivers et prétendant que Mick était membre d’une organisation criminelle et occulte basée sur l’île de Malte.Désormais, Mick pouvait prouver sa totale innocence et démontrer au monde entier que les Sparteens n’étaient absolument pas le groupe tendre et polissé qu’ils prétendaient être et de plus, prouver qu’ils étaient le premier boys and girl-band de l’histoire, puisqu’ils n’étaient pas les véritables auteurs de cet enregistrement.La vérité pouvait enfin être rétablie mais Mick, toujours grand seigneur et convaincu que son immense talent était bien suffisant pour répondre à ces basses attaques, décida de ne pas rendre publique toute cette affaire et conserva ces bandes dans le coffre-fort de sa propriété des hauteurs de Cannes, petit village du Sud de la France.

Mais tout de même très lucide sur la cabale dont il fut l’objet lors de ces années noires et toujours aussi philosophe et détaché des basses contingences matérielles qui sont le lot quotidien des Sparteens, il déclarait récemment lors d’une interview accordée à Philippe Tanoeuvre : « I will never die ».Décidément un grand monsieur que ce Mick Holivers.

Le contenu des bandes du single « Ez da berdin » des Sparteens qui est publié ces-jours-ci est donc incomplet et ce n’est pas en lançant des bruits de couloir fallacieux que les Sparteens et leur vil serviteur Remi Rivers sortiront grandis de cette histoire abracadabrantesque, mais néanmoins tristement réelle.

Il est parfois nécessaire de rétablir un certain nombre de vérités, c’est aujourd’hui chose faite.

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À propos de Jay Lion

Membre de The Sparteens en 1966, ayant marqué de sa patte inimitable la deuxième période du groupe, il a mystérieusement disparu en février 1970, et n'a été miraculeusement retrouvé qu'en 2010, inconscient dans les poubelles d'une maison close, habillé d'un uniforme de guardia civil, et ayant perdu tout souvenir des 40 dernières années.
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